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Sensuelle et sans suite.

18 juin 2009

Julie avait 15 ans, les cheveux blonds, bouclés,

Julie avait 15 ans, les cheveux blonds, bouclés, tellement enfantine, presque ingénue, naïve, la peau blanche et laiteuse, si jolie quand elle souriait. Tous les dimanches Julie mangeait avec ses parents et ses grands-parents, après la promenade dominicale dans le parc familiale les jours de beau temps. C'est tout juste si elle ne porte pas une robe comme au temps de la comtesse de Ségur. Elle porte la raie au milieu quand elle va chez ses grands parents et elle enlève son vernis rouge. Sa mère lui ordonne et bien sur elle obéit. Pourtant elle aime ça le vernis rouge. Et puis il y a grand père, il est vieux, on ne doit pas le choquer, une fille de 15 ans avec du vernis... Sa grand mère lui raconte toujours les mêmes histoires mais Julie aime les histoires de sa grand mère, on lui a trop raconté que les grands parents finissaient par mourir et que ils mourraient avec leurs secrets. Julie veut tout connaître de ses grands parents avant qu'ils ne meurent. Julie a un frère avec lequel elle se chamaille souvent mais Julie dans le fond l'aime bien. Et puis on doit aimer son frère après tout. Comme on aime ses parents. Et puis sa grand mère lui offre toujours un bracelet ou alors un foulard. Un truc qu'elle ne portera jamais mais c'est le geste qui compte. Julie remercie toujours volontiers sa grand mère. Elle ne voit pas beaucoup son père, qui voyage souvent, mais s'il ne faisait pas tout cela, elle n'aurait pas ce train de vie là et elle aime son train de vie, elle n'aurait pas aimé être pauvre. C'est pour les nuls d'être pauvre. Julie ne comprend pas toujours ce qu'on raconte à la télé mais elle fait mine de comprendre, sinon c'est vraiment nul aussi. Et puis julie passe des heures à lire, elle est sage julie.

Le soir julie devient Julia. Une garce sans nom. Les yeux cerclés de noir, tout juste si on ne lui donnerait pas plus de 20 ans, son attitude, ses vétements, ses mimiques de jeunes vierges effarouchées donneraient envie à un ermite de se la faire. Et puis l'alcool, encore et toujours l'alcool, beaucoup, en grande quantité, jusqu'à ne plus rien comprendre, ne même plus voir que ce garçon la tripote un peu trop, jusqu'à ne même plus sentir cette fille qui marche sur ces pieds en dansant. Julia est en trans, une trans totale, le stromboscope laisse deviner cet état second. Rien ne l'arrête. Et puis la drogue, qui la bousille, tous les jours un peu plus, elle a testé un jour et depuis c'est de temps en temps, sans doute un peu trop souvent pour une fille de 15 ans, mais elle le sait, mais après tout un joint de temps en temps c'est si bon et ça fait de mal à personne. Et puis de tfaçon faut bien mourir de quelque chose. Elle déteste quand les gens disent ça, elle a même horreur de ça mais elle aussi un jour a fini par le dire à quelqu'un qui voulait à tout prix qu'elle arrête de fumer. Julia elle n'aime pas les ordres, elle n'aime pas la politesse, les faux semblants. Julia, elle, elle aime l'extréme, tester ses limites, brûler la vie par les deux bouts, elle tient un blog pour dire combien la vie est dure. Au nouvel an elle boit du champagne avec ses copains, finit en vomissant sur un canapé en cuir dans une jolie banlieue hupée. Elle est tellement jolie Julia. Elle est entrée au lycée cette année, elle s'y rend en scooter, une écharpe rose burberry enserre son cou, c'est la seule qu'elle daigne porter, et puis à son bras un sac de dame, bien trop dame et puis dans le prolongement de son sac qui n'aurait pas du être là, une clope. Petit objet sans intérêt. Elle a le visage tellement enfantin mais sa main est si vulgaire, le vernis rouge ne fait que ressortir cela. Ca veut déjà être grande. Tellement grande. Une grande ça couche. Julia et le sexe. Julia n'a fait que embrasser des garçons. Si une fois, il y en a un qui a mis la main sous son tee-shirt mais elle a dit non. Olala si ses copines savaient ça, la honte. Mais elles en parlent beaucoup entre elles, regardent des séries de grandes qui en parlent, disent bite, pipe et tous les plus jolis mots relatifs au sexe. Elles aussi sont une génération porno. Elles aussi croient qu'une fille qui ne crient pas n'a pas de plaisir. Et puis Julia, elle sort déjà en boite, elle a pas le droit, elle le sait bien, mais elle prend des risques, elle sort, il y a sa meilleure amie et puis les autres meilleures amies et tous les samedis c'est la même chose, la bonne vieille excuse, "je dors chez truc", truc dort chez machin et machin chez truc. C'est toujours pareil. C'est facile de rentrer en boite, il suffit de se maquiller, il suffit d'être une fille. La nuit, les hommes et rien d'autre, elles embrassent, boivent et rentrent. Parfois elles boivent juste entre elles, parce que c'est drole, parce qu'il n'y a rien d'autre à faire, parce que papa et maman vont rentrer tard et puis que de toutes façon "trop dur la vie". Leurs idoles s'arrêtent à Hell et Gossip Girl. Pourtant Julia n'est pas une fille de la jeunesse dorée, elle n'est pas pauvre non plus mais c'est comme le prix de la coke, maintenant même les classes moyennes peuvent s'en payer. Et puis Julia fait comme tout le monde. Parce que c'est drôle d'enfreindre les règles, c'est drôle de faire croire à ses parents certaines choses pour finalement faire tout l'inverse. Et puis quand on a 15 ans on croit que le monde nous appartient, on croit que tout est acquis, que l'amour c'est joli. Julia a comme l'impression de n'avoir jamais cru à cela, elle n'a jamais cru que l'amour c'était joli, comme si elle était née désenhantée. Julia a juste 15 ans et croit juste être différente comme tout le monde. Julia déteste qu'on l'appelle Julie. Julia veut se faire piercer la langue ou le nombril mais ses parents refusent, alors elle se dit qu'elle fera comme dans le film thirteen, film qu'elle a vu une fois et qui sans oser l'admettre est devenu une sorte de bible. Et puis elle qui lisait tout le temps il y a quelques années encore, passe son temps sur facebook désormais. Quand on est sur facebook on a jamais l'impression d'être seule. On peut passer des heures à répondre à des tests à la con pour savoir dans quel film on vit ou quel est son degré de pétassatitude. Alors Julia fait comme tout le monde. Elle pleure, fait des caprices et trouve que la vie est trop injuste. Elle aime un mec en secret, personne ne le sait et ne le saura jamais même celle qu'elle considère comme sa meilleure amie. C'est tellement ringard de désigner quelqu'un comme meilleure amie. Autrefois elle aimait les dauphisn et les chateuses avec des couettes, désormais elel ne vit plus que pour l'électro. Et puis toujours ce petit bout de toxicité coincé entre ses deux doigts. Jamais très loin, juste parce que ça donne une contenance, et qu'à 15 ans avoir une contenance c'est très important. La dernière fois un mec plus vieux qu'elle l'a sifflé dans la rue, sur le coup, ça lui a fait un peu peur mais en y repensant ça la flatte, même si le mec portait un jogging et qu'il devait avoir 20 ans. On s'en fout le lendemain pour ses copines le mec avait bien 20 ans mais l'avait klaxonné en voiture. Elle portait un short ce jour-là, un short avec des talons. Son kiné lui a dit qu'elle devrait éviter les talons à son âge parce qu'elle n'avait sans doute pas fini sa croissance mais dans le fond on s'en fout, des talons elle en porte depuis qu'elle a 13 ans, alors ... croissance gâchée pour gâchée. Et puis Julia elle aime être trash, elle aime se dire que plus tard elle s'habillera trop classe mais qu'en même temps ce sera trop une reblle, genre elle révolutionnera le monde de la mode en mélangeant du Westwood et du Chanel. Parce qu'il faut pas croire mais Julia s'y connait en mode, elle a acehté son premier magazine féminin il y a longtemps déjà. Et pour ainsi dire elle a fait son éducation sexuelle là dedans. Julia ne se voit pas trop d'avenir en fait pour l'instant. Son seul objectif est d'avoir un scooter à noel, parce que ses parents sont trop nazes. C'est déjà ringrad de dire ça.

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16 mars 2009

Un peu bizarre. Je n'ai pas l'habitude d'écrire des choses un peu morbides mais là ça m'est venu comme ça. Futur psychopate ,

Toutes les histoires commencent un matin, celle-ci ne sera pas différente.

Quand je me levais ce matin-là, la musique des Beatles sortait de mon ordinateur toujours allumé. Je me demandai comment j'avais pu m'endormir avec autant de bruit autour de moi, j'adore les Beatles mais ce matin  même All You Need is Love me faisait l'impression d'un marteau piqueur. Je me frottai les yeux puis regardai autour de moi, j’étais sur mon canapé en Skaï jaune, un canapé qui devait être à la mode dans les années 70 mais qui désormais faisait carrément kitsch voir même ringard. Tout autour de moi, s’entassaient des corps, parfois encore habillés, souvent presque nus. Je daignais me lever, mon premier pas fut dans une flaque de gerbe, ma réaction fut de me demander s’il s’agissait la mienne ou celle d’un protagoniste de la soirée. Je me rendis compte que ça n’avait aucune espèce d’importance, que c’était juste de la gerbe avec mon pied dedans et donc que c'était juste immonde. J'avais une gueule de bois monstrueuse ce qui me donnait l'impression (n'était-ce qu'une impression ?) de tourner au ralenti. Je ne me rappelai plus grand-chose de cette soirée.  En me forçant, je pouvais me souvenir de la couleur des bouteilles, de la musique et de mon envie irrépressible de me foutre à poil, chose que j’avais apparemment fini par faire vu que je ne portais plus que mon soutien gorge, une culotte rose immonde et une chaussette remontée jusqu’au genou. Je ne connaissais même pas les trois quarts des gens dans cette pièce, pour tout dire je me foutais royalement de qui ils étaient, à l’heure actuelle je voulais juste rejoindre ma salle de bain histoire de prendre une douche, pour sentir autre chose que ce mélange nauséabond d’alcool, de joints et de produits illicites en tout genre. Pendant tout mon périple pour rejoindre la salle d’eau, je me rendis compte que non seulement il y avait des gens inconnus empilés dans mon salon, mais aussi dans la cuisine, dans la cave, dans le garage, dans les toilettes, dans ma chambre, celle de mon frère, de mes parents, la buanderie, l’escalier, la terrasse, le jacuzzi qui fonctionnait encore et où quelques personnes flottaient presque, sans doute que certains devaient être morts noyés. Je vous laisse imaginer l’état de ma maison après les ravages et les excès d’une bande de jeunes sous l’emprise de toutes sortes de substances dont je tairais le nom. Alors que je passais au dessus des corps ruisselants de sueur et de milliers d’autres liquides que je ne préférais pas connaître, je priais pour que au moins la baignoire soit libre. Bien sur que non, la baignoire n’est jamais un endroit libre dans ces cas là, c’est même l’un des premiers endroits que les gens viennent squatter pour dormir quand il n’y a plus de place ailleurs. Un bras dépassait du rideau de douche, je l’ouvrai violemment mais pas une seule des personnes qui se trouvaient dans cette foutue baignoire ne daignèrent bouger. Je les secouais sans succès, je décidai donc d’employer les grands moyens. Un réveil à l’eau froide plus tard, quelques protestations, et me voilà sous ma douche pour mon grand plaisir. A la sortie j’étais propre mais je ne me souvenais toujours pas de cette soirée, comment et quand m’étais-je endormie ? Ce n’était pas la première fois que je ne me souvenais pas d’une soirée mais celle-ci était particulière et je m’en voulais de ne pas avoir même un minuscule souvenir. Je marchais dans la maison à la recherche de la seule personne qui aurait pu m’en dire plus. De la cave au grenier, elle avait disparu. Je sortis fumer une clope et découvrit au passage que certains s’étaient amusés à se balancer tous les aliments qu’ils avaient pu trouver dans mon frigo, je suis sure que hier soir j’avais du trouver ça super fun mais voir les tranches de jambon que ma mère avait du acheter avec amour quelques jours auparavant, collés au mur et au plafond ne me fit plus vraiment rire. J’allumais ma clope et vit de la lumière dans la cabane de jardin. J’ouvris la porte en bois et découvris deux corps enlacés, mon cœur se mit à battre plus fort, ces deux corps étaient nus et étaient ceux de mon copain et de ma meilleure amie. Je refermais doucement la porte, marchais furieuse vers la maison, mit la musique le plus fort possible et vira tout le monde. Les corps se réveillèrent, certains avec plus de mal que d’autres, certains eurent même du mal à marcher mais tous s’en allèrent. Je me retrouvais seule dans une maison dégueulasse, avec deux traîtres au bout du jardin. Perdue, je me mis à ranger, de façon compulsive, presque maladive, avec un fond sonore à faire exploser les tympans de toute personne humaine qui se respecte. Je ne pleurai même pas, je ne sentais pas la colére, je rangeai juste et tant que tout ne serait pas en ordre, rien n'irait. Quatre heures plus tard, ma maison brillait comme jamais auparavant et les deux dormaient toujours dans le fond du jardin, la nuit avait du être longue ... Ma meilleure amie avait toujours été une garce, ce n'était pas un fait nouveau, loin de là, sa chatte avait du voir passer plus de bites en un an que nimporte quelle autre en toute une vie, mais même la pire des garces a des principes, elle m'avait toujours dit qu'elle ne toucherait pas à lui. Elle n'avait jamais touché à aucun garçon que j'aimais bien, même quand on avait 8 ans, que tous les garçons étaient amoureux d'elle et qu'elle leur donnait rendez vous derrière l'arbre dans la cour de l'école pour leur montrer sa nénette, elle avait toujours refusé de faire des bisous à celui que je préférais. Quand à lui, il était puceau il y a encore 24h. Pour les réveiller, je décidai de balancer une pierre aussi grosse que mon poing dans la fenêtre, mes deux nouveaux ennemis sortèrent précipitamment, elle le tenait par le bras, le pauvre avait du se prendre un éclat de verre dans la tronche. Ils découvrirent une moi en peignoir, certainement plus moche que jamais, plantée au milieu du jardin.

Mon ancienne meilleure amie lâcha mon copain qui manqua de tomber, essaya de baragouiner un truc incompréhensible. Je fus prise d'une énorme fou rire, un truc que je ne pouvais apparemment pas contrôler. Elle se mit elle aussi à sourire, voulut s'approcher de moi, me prendre dans ses bras et dire: "on va pas s'embrouiller pour un mec". Je la connaissais par coeur, je l'avais vu faire ça avec tout le monde, toutes les pétasses qu'elle disait être ses copines et qu'elle avait trahi une par une. Son petit manége ridicule qui autrefois me faisit rire, j'étais du bon coté de la barrière. Elle n'eut pas le temps de faire tout ça. Je sortis la main qui était dans mon dos, dans le prolongement de mon bras, un flingue. Celui de mon père passionné de tirs, un boulet que je détestais depuis mon plus jeune âge. Il cachait ses armes dans une armoire fermée à double tours avec un cadenas dont lui seul pensait avoir la clé. Je l'avais vu faire des dizaines de fois, je connaissais le code par coeur depuis que je savais lire. A la vue de l'arme, cette salope devînt blanche, lui ne fut pas plus courageux. Il faisait beau dans mon jardin ce matin-là, au loin j'entendais mes voisins faire un barbecue, les odeurs de merguez grillés venaient même jusqu'à nous, c'était délicieux, je souris. Elle essaya de me calmer:

- Tu vas pas faire ça, ça rime à quoi ça ? Ok, on a fait une connerie, mais je t'aime ma chérie. Pose ça, on va aller se prendre un petit déj géant, ça sera formidable tu verras.

Je souris encore plus. Elle sourit également. Quand à ce lâche, il était juste un corps blanc en caleçon à coté d'elle, je le trouvais tellement moche à cet instant précis, moi qui le trouvais si beau il y a quelques heures encore. Elle voulut s'approcher de moi, de nouveau, le coup  partit. Sur lui en premier. Directement dans la tête, son dernier regard fut pour moi, un regard horrifié, comme un petit garçon de 8 ans. Je ne tremblai même pas, pire encore je ressentis comme un soulagement, une bouffée d'air frais envahit mes poumons. L'autre hurla, tomba à genoux et pleura, encore et encore, je la regardais pendant de nombreuses minutes, elle était tellement pitoyable, le sang de notre ami commun coulait de sa tête, il était tombé par terre, les yeux toujours ouverts. Je me sentais puissante, incroyablement puissante, je me rendis compte à ce moment-là que la nana que j'avais devant moi s'était toujours servie de moi, son faire-valoir, j'avais toujours été la moins belle, la moins salope, la vierge contre la pute, la moche contre la canon, la conne contre l'intelligente. J'avais ma revanche. Elle me suppliait à présent, elle me disait qu'elle m'aimait, que j'étais comme sa soeur, que tout ça allait s'arranger. Je ne l'écoutais même plus, au loin les Beatles chantaient toujours, Come Together, l'ironie de la situation était délicieuse, pour la première fois j'étais quelqu'un, l'assassin face à son bourreau. La balle partit, elle eut le même regard horrifié que son amant et tomba elle aussi. Je fumai une clope devant les corps des personnes que j'avais aimé de nombreuses années auparavant. Incapable de me rendre compte de la portée des gestes que je venais de commettre, je décida de nettoyer les dégats, je les remis dans la cabane à jardin, je nettoyais la terrasse, puis tout aussi naturellement je pris du bois, je vidais les restes de bouteille d'alcool vides sur les corps, je sortis mon briquet et fit tout brûler, j'observai quelques secondes les restes de mes amis partir en fumée puis appela les pompiers. Malheureusement pour tout le monde, il ne restait que des cendres. Mes parents rentrèrent, je jouais la victime admirablement bien, je n'avais jamais fait de théatre pourtant ce jour là je me découvrai un talent d'actrice digne des Oscars.

Le soir-même sur le toit de ma maison, j'observais les restes de cette cabane de jardin, en fumant ma clope je me disais qu'en une nuit, j'avais perdue ma virginité, ma meilleure amie, mon copain, ma dignité...

Plus tard, il y eut l'enterrement, tout le lycée vînt dire au revoir à une fille qu'ils détestaient. Il y eut une enquête, un policier se posa des questions sur leurs morts, sans pouvoir m'inquiéter. Je pris désormais l'habitude d'allumer une bougie chaque soir pour eux, mes parents virent ça comme une façon de leur rendre hommage, je ne savais pas trop pourquoi je faisais ça en réalité et pour ainsi dire ça n'avait plus aucune importance. J'avais 17 ans, j'étais une meurtrière.

20 novembre 2008

Comme une envie d'écrire. D'écrire des choses

Comme une envie d'écrire. D'écrire des choses inutiles. Pour moi. Pour ce que je rêve d'être. Pour mes 20 ans. Pour tous les êtres humains de cette planête. Pour tous les gens qui écrivent. Qui enfouissent des rêves secrets tout au fond d'eux sans jamais oser les avouer, même aux personnes qu'ils aiment le plus. J'écris pour vous, pour les personnes que j'aime le plus au monde. On écrit toujours en pensant à quelqu'un, même quand c'est soi même. Dans le fond, l'écriture est ma plus fidèle alliée, depuis de nombreuses années déjà, elle m'extirpe de ma solitude, m'empêche de m'embourber dans l'ennui. Elle me tient en éveil, me donne un but, me dégoute parfois. Elle est la meilleure des ennemis, le plus savoureux des pêchés, la plus grandiose des découvertes. Elle me galvanise. Les personnages que je m'invente, le monde que je me crée, tout autant de situations auxquelles je m'attache. Je les retrouve toujours avec plaisr, parfois je m'ennuie et pourtant j'y reviens. L'écriture me passionne tant elle est vaste, indéfinie. Les mots s'enchaînent entre eux, une phrase n'est jamais équivalente à une autre. Des milliers d'idées fourmillent dans ma tête chaque jour, elles s'évaporent ensuite, par manque de temps. Parfois mon poignet ne va pas assez vite, alors je voudrais que tout s'accélère et que le temps s'arrête, que mes membres aillent aussi vites que mon cerveau surchauffe sans jamais exploser. L'écriture, je m'en rends compte aujourd'hui a toujours été un compagnon de route, une bouée de secours, un échapattoire, la plus belle façon de vivre ma vie. Ne plus jamais être seule. L'écriture est perverse, elle est limitée par le vocabulaire que nous connaissons, parfois les mots me manquent, je cherche, je cherche, je cherche, je ne trouve rien, je m'énerve, finit par écrire quelque chose, le relit quelques jours plus tard, j'efface tout. Rien n'est plus apaisant que la sensation d'avoir écrit quelque chose de bien, la sensation d'être minable quand on se retoruve devant une page blanche sans idée ou pire écrire quelque chose et se rendre compte que c'est pitoyable. J'écris pour moi, là est sans doute le coté le plus égoïste de moi, je n'écris que pour moi, que pour vider mon sac, pour que je me sente mieux, pour m'inventer des personnages. Qui sait ? Peut-être que je réponds là à un rêve sadique enfoui au fond de moi, je crée des histoires pour créer des personnages que je manipule comme bon me semble, ils peuvent être doux comme des agneaux puis devenir de vrais psychopates si ça me plait. Je peux faire ce que je veux en écrivant, je refoule peut-être un énorme besoin de domination sur mes compatriotes. Je souris. L'écriture me fait sourire, pleurer, hurler. Je suis Dieu en écrivant. Je fais évoluer les situations comme bon me semble. Je suis Dieu.

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Sensuelle et sans suite.
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